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le Kaléidoscope....
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11 décembre 2015

Voter, c'est résister. Résister, c'est voter!

Il n’y a pas si longtemps que cela, Stéphane Hessel, dans Indignez-vous !, rappelait : « Non, cette menace [la barbarie fasciste] n'a pas totalement disparu. Aussi, appelons-nous toujours à "une véritable insurrection pacifiste" contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. A ceux et à celles qui feront le XXIe siècle, nous disons avec notre affection : Créer, c'est résister. Résister, c'est créer. ».

Le temps s’est obscurcit sur la France. Les brumes brunes et le vol noir des corbeaux menacent plus que jamais d’envahir la plaine !

Cette année, la COP21 se tient sur un Paris endeuillé, et le climat général s’est refroidit autant que l’amer monte. Un texte d’engagement clair et ambitieux tarde à sortir ; et plus le temps avance, plus ce dernier tend à se réduire à peau de chagrin. 

J’ai eu l’honneur de partager le dernier combat politique de Stéphane Hessel, en appelant à Oser, Plus loin, Plus vite ! et à recouvrer un paradigme écosocialiste pour la gauche. Mais voilà, jamais les mots de l’homme lumineux n’ont été si empreints de vérité. En effet, une horde de tueurs ont semé la terreur sur la capitale – et entre nous, c’est bien cela le terrorisme ! -, leurs exactions ont été relayé massivement et continuellement par les télévisions d’information 24h/24 entrainant par rebond la montée inéluctable de la haine et du repli sur soi, que porte dans son ADN le Front National ; l’Etat a choisit de pérenniser un état d’urgence « sécuritaire» pour faire face aux illuminés extrémistes de l’EI, oubliant au passage qu’il n’avait pas su décréter ce même état d’urgence pour lutter contre les inégalités, le fléau du chômage ou sauver le climat, et alors même que les situations sont tout autant alarmantes pour l’humanité.

« Le chaos, c’est quand le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » avait écrit Antonio Gramsci au fin fond de sa geôle ; le procureur fasciste qui avait tranché sur son sort déclarant « Nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner pendant vingt ans ».

A la veille des élections régionales, dans une tribune, Jean Ortiz explicitait le danger de ne plus réfléchir, de ne plus s’exprimer : « La peste brune est toujours le fruit pourri du capitalisme en crise (…) il n’y a pas de fascisme « à visage humain » ! Lorsque la crise brouille les repères, provoque une abyssale crise des valeurs, un rejet viscéral de la politique politicienne, voire de la politique tout court et des « politiques » (« on a tout essayé »), jouer avec de la dynamite peut provoquer une déflagration civilisationnelle. La responsabilité écrasante de cette situation noire, très noire, très dangereuse, de ces relents des années 1930 et 1940, incombe fondamentalement aux partis de l’alternance, aux petits soldats du néo-social-ultra-libéralisme. L’histoire nous a appris qu’ils choisissent ou finissent tous par opter pour la gestion enthousiaste, naturelle, brutale ou soft, « loyale », du capitalisme. (…)Politisons l’alternative, indiquons clairement le cap (socialisme, « écosocialisme », etc.), réinvestissons le rêve, l’utopie, le langage des luttes et la lutte des classes, le débat idéologique, ne lâchons pas (par suivisme ou volonté d’adaptation) sur nos valeurs, pour que revienne le plaisir de militer. Recréons du lien par des pratiques plus ouvertes, plus horizontales… (…)Travaillons à un très large front social, à une structuration souple de cette indispensable Unité Populaire. La reconquête sera longue, multiforme, douloureuse, patiente, argumentée… La montée de la « peste brune » n’est pas INELUCTABLE ! NO PASARÁN ! Si nous faisons ce qu’il faut. Dans l’immédiat : Aux urnes dimanche ! »

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Car oui, les françaises et les français sont appelés à voter pour faire vivre ou survivre la démocratie ce dimanche, et paradoxalement la menace grandit de voir l’extrême droite s’imposer ici ou là alors que ses idéologies rêvent de l’éliminer. Cela fait déjà un moment que le silence des urnes a remplacé les cris de colères de la rue. Cette abstention massive corrélée à la défiance du politique, mais aussi à l’anxiété, aux frustrations sociales peut faire surgir « les fameux monstres », Adolph Hitler n’avait t’il pas été élu avec un programme «  nationalsozialistisch » soit national- socialiste ?

"Là où il y a une volonté, il y a un chemin" disait Lénine. Mais quel chemin ?

Avec la Nouvelle Gauche Socialiste, nous le disons simplement, il faut lever les loups. Le FN est national-capitaliste, nous sommes écosocialistes et internationalistes.

Dans Écosocialisme : L’alternative radicale à la catastrophe écologique capitaliste, Michael Lowy a parfaitement définit le modèle de développement qui est la seule alternative au libéralisme, et par voie de fait à cette montée extrémiste : « L'écosocialisme est un courant politique fondé sur une constatation essentielle : la sauvegarde des équilibres écologiques de la planète, la préservation d'un environnement favorable aux espèces vivantes - y compris la notre- sont incompatibles avec la logique expansive et destructrice du système capitaliste. Seule une prise en charge collective et démocratique permettrait à la fois de répondre aux besoins sociaux réels, de réduire le temps de travail, de supprimer les productions inutiles et nuisibles, de remplacer les énergies fossiles par le solaire. Ce qui implique une incursion profonde dans le régime de la propriété capitaliste, une extension radicale du secteur public et de la gratuité, bref un plan écosocialiste cohérent ».

Ce modèle est celui que nous voulons mettre en œuvre ! La cure d'austérité infligée en France ne marchera jamais. L’on n’améliore pas un modèle économique et social en réduisant ses marges de manœuvre ; si l’on veut transformer, atteindre la rupture et créer un nouveau modèle de développement économique, socialement et écologiquement  responsables, il faut se donner les moyens de sa mise en route.

La Revue ecorev' dans son numéro automne-hiver 2008, avait accordé un entretien avec André Gorz pour repenser le travail : « La décroissance est donc un impératif de survie. Mais elle suppose une autre économie, un autre style de vie, une autre civilisation, d'autres rapports sociaux. (..) La sortie du capitalisme a déjà commencé sans être encore voulue consciemment. La question porte seulement sur la forme qu'elle va prendre et la cadence à laquelle elle va s'opérer. ».

Pour la région Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées, et à l’occasion de ses élections régionales, avec une liste de large rassemblement intitulée Nouveau Monde en commun, nous avons ouvert le champs des possibilités pour faire des utopies d’hier, les réalités d’aujourd’hui !

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Citoyen, entends-tu les cris sourds du pays qu´on enchaîne?

Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c´est l´alarme.

Dimanche, allez voter ! Le pouvoir c’est vous qui l’avez, ne vous le laisser pas confisquer ! Voter, c'est résister. Résister, c'est voter!

Fraternellement,

Laurent Beaud

P.S. Citoyens sudistes, ce dimanche choisissez Notre Sud en Commun* pour écarter les monstres!

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* Liste Fusionnée des listes Notre Sud portée par Carole Delga et Nouveau Monde en commun portée par Gérard Onesta.

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